dimanche 8 juin 2014

Cuzco et la Vallée Sacrée

Nous arrivons à Cuzco vers 14h30; un taxi nous attend à la sortie de l'aéroport pour nous conduire à l'hôtel Rumi Punku dont le nom signifie "porte de pierre" en Quechua.  Quelle  agréable surprise!!  Ce charmant petit hôtel, situé à quelques rues au nord-est de la Plaza de Armas, est aménagé dans une ancienne demeure coloniale.  On y retrouve plusieurs terrasses et petits jardins.  Perchés sur le toit près d'une terrasse, deux taureaux en céramique, symbole de chance et de prospérité, gardent les lieux.  Le personnel nous accueille chaleureusement et nous offre un mate de coca, thé aux feuilles de coca, qui a la propriété d’alléger les malaises dus à l'altitude;  nous venons de passer, en une heure, de quelques centaines de mètres d'altitude à 3400 mètres.  La respiration est plus laborieuse et il faut ralentir le pas considérablement, le temps de s'acclimater.



Nous partons à pied explorer la ville, par les petites rues en pente et en escalier.  Nous nous arrêtons à un petit restaurant, désert à cette heure de la journée, où les propriétaires nous servent avec beaucoup d’empressement une délicieuse soupe « Sopa Criolla » qui est une spécialité du pays. Nous arrivons bientôt à la Plaza de Armas et nous tombons sous le charme de ses arcades, de ses balcons de bois et de la vue majestueuse des Andes qui se dessinent en arrière-plan. Nous passons sous les portiques où boutiques, restaurants, agences de voyage et hôtels se succèdent et occasionnent inévitablement le flot incessant de solliciteurs offrant leurs services et produits.





Le calme porte à la réflexion.  Nous avons tellement aimé le nord du Pérou que nous faisons les arrangements nécessaires dans une agence de voyage pour remplacer la visite des sites très touristiques Pisco et Nazca par un séjour à Cajamarca, la Cuzco du Nord.

Nous terminons la soirée au restaurant A mi Manera charmées par la « Musica de los Andes » d’un groupe de musiciens, dans leurs atours traditionnels.   La nourriture est excellente et nous nous promettons bien d’y revenir à notre retour de Machu Picchu.


Restaurant A Mi Manera
Le lendemain nous partons en excursion dans la Vallée Sacrée avec un groupe de touristes.   À notre grande déception, c'est un groupe de 40 personnes.  L'expérience n'est pas très agréable car les sites visités sont fréquentés par de nombreux groupes et nous sommes toujours à la queue leu leu, groupe après groupe.  Notre guide, malgré toute sa bonne volonté, a peine à rassembler son monde pour donner les explications.  Nous voyons quand même des paysages grandioses, des champs cultivés, des cultures en terrasses, de hauts sommets dont deux couverts de neige et considérés comme lieux sacrés par les Incas. 

La Vallée Sacrée

Culture en terrasses dans la Vallée Sacrée
Lors d'un arrêt de 35 minutes au marché de Pisac, Patricia réussit à se perdre pendant que je fais une pause pipi.  Je pars donc à sa recherche avec notre guide Pilar, qui crie son nom dans tous les recoins du marché.  Patricia est bien soulagée quand elle nous aperçoit.  Il faut dire qu'il n'est pas facile de s'orienter dans les grands marchés.  On retrouve à peu près les mêmes produits dans tous les étals et on a peine à reconnaître par quelle ruelle on a déjà passé. 
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Après la visite des ruines incas de Pisac et d'Ollantaytambo, nous quittons le groupe pour nous rendre à l'hôtel El Albergue en mototaxi.  L'hôtel est situé à une vingtaine de minutes de marche de la place centrale, tout près de la voie ferrée où le train pour Machu Picchu passe plusieurs fois par jour.   Les gens sont très gentils et accommodants  mais l'inconvénient est qu'il faut constamment faire la navette entre l'hôtel et le village pour manger, effectuer les visites et les courses.


Ollantaytambo est un charmant village indien situé à 2800 mètres d'altitude.  Il fut un important centre militaire et religieux au temps des Incas.  Les maisons modernes se sont insérées dans le tracé ancien du village inca.  Plusieurs maisons d'aujourd'hui sont construites sur les restes de murs des maisons anciennes.  Tôt le lendemain matin, nous nous rendons aux ruines du site inca.  Quelle différence avec la visite d'hier! Il n'y a que quelques personnes sur le site, ce qui nous permet de visiter à notre aise.  Nous rencontrons un petit garçon de 8 ans, Romulo, qui nous offre ses services comme guide.  A défaut de nous servir de guide, il nous quête des bonbons.  Patricia lui donne une barre de fruits et nous lui expliquons tant bien que mal que c'est meilleur pour la santé. Nous ne sommes pas sûres qu'il soit de notre avis



Nous louons ensuite les services d'un taxi pour faire la tournée de divers sites et villages de la Vallée Sacrée.  A la sortie d'Ollantaytambo, nous longeons le mur aux cent fenêtres, datant de l'époque inca, pour déboucher sur la plaine de la rivière Urubamba.  Notre premier arrêt est aux Salineras de Maras.  Le chauffeur nous dépose au pied de la piste de 2 kilomètres toute en ascension, que nous faisons en une heure; excellente pratique pour le chemin de l'Inca qui nous attend dans quelques jours.  Au début du sentier, nous passons près d'un petit cimetière tout garni de fleurs. 

Les Salineras sont de grands bassins où l'on fait évaporer l'eau très salée qui provient de sources dans la montagne, pour en extraire le sel.  Ces dépôts salins étaient déjà exploités au temps des Incas.  Aujourd'hui, les bassins sont la propriété de diverses familles et se transmettent de père en fils.


Les salineras
Nous nous rendons ensuite à Moray où les Incas pratiquaient la culture en terrasses en forme de cercles concentriques dans des cavités naturelles. La plus grande terrasse a 15 niveaux.  La différence de température entre les terrasses du haut et celles du bas produisait d’intenses microclimats ce qui permettait de varier les cultures.  C’est journée de sorties éducatives pour les écoliers de la région; plusieurs groupes, en compagnie de leur professeur, s’amusent à escalader les terrasses et à faire des rondes ou à jouer sur les murets.

Culture en terrasses à Moray


En route pour Chinchero, nous traversons une vallée aux superbes paysages avec la montagne en arrière-plan.  La région paraît désertique vu la saison sèche mais durant la saison des pluies, on y cultive divers produits dont les patates. Au Pérou, on en cultive jusqu’à 4,000 variétés. Chinchero est une charmante petite ville andéenne perchée à 3800 mètres d’altitude. Ses habitants proviennent de 12 communautés indigènes différentes.  Nous visitons rapidement le site archéologique puis nous encourageons l'économie locale en achetant deux nappes au petit marché du village.

Chinchero


Sur le chemin du retour, nous nous arrêtons dans un restaurant à Urubamba, pour manger la fameuse petite truite de rivière pour laquelle la région est renommée. La mienne avait sûrement vu de meilleurs jours car elle me rend malade.

De retour à Ollantaytambo, nous préparons nos bagages et allons au lit tôt pour être en forme afin d'affronter notre périple du lendemain sur le Chemin de l'Inca.

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