Nous arrivons
à Cuzco vers 14h30; un taxi nous attend à la sortie de l'aéroport pour nous
conduire à l'hôtel Rumi Punku dont le nom signifie "porte de pierre"
en Quechua. Quelle agréable surprise!! Ce charmant petit
hôtel, situé à quelques rues au nord-est de la Plaza de Armas, est aménagé dans
une ancienne demeure coloniale. On y retrouve plusieurs terrasses et
petits jardins. Perchés sur le toit près d'une terrasse, deux taureaux en
céramique, symbole de chance et de prospérité, gardent les lieux. Le
personnel nous accueille chaleureusement et nous offre un mate de coca,
thé aux feuilles de coca, qui a la propriété d’alléger les malaises dus à
l'altitude; nous venons de passer, en une heure, de quelques centaines de
mètres d'altitude à 3400 mètres. La respiration est plus laborieuse et il
faut ralentir le pas considérablement, le temps de s'acclimater.
Nous partons
à pied explorer la ville, par les petites rues en pente et en escalier.
Nous nous arrêtons à un petit restaurant, désert à cette heure de la journée,
où les propriétaires nous servent avec beaucoup d’empressement une délicieuse
soupe « Sopa Criolla » qui est une spécialité du pays. Nous arrivons
bientôt à la Plaza de Armas et nous tombons sous le charme de ses arcades, de
ses balcons de bois et de la vue majestueuse des Andes qui se dessinent en
arrière-plan. Nous passons sous les portiques où boutiques, restaurants,
agences de voyage et hôtels se succèdent et occasionnent inévitablement le flot
incessant de solliciteurs offrant leurs services et produits.
Le calme
porte à la réflexion. Nous avons tellement aimé le nord du Pérou que nous
faisons les arrangements nécessaires dans une agence de voyage pour
remplacer la visite des sites très touristiques Pisco et Nazca par un séjour à
Cajamarca, la Cuzco du Nord.
Nous terminons la soirée au restaurant A mi Manera charmées par la « Musica de los Andes » d’un groupe de musiciens, dans leurs atours traditionnels. La nourriture est excellente et nous nous promettons bien d’y revenir à notre retour de Machu Picchu.
Restaurant A Mi Manera |
La Vallée Sacrée |
Culture en terrasses dans la Vallée Sacrée |
Lors d'un arrêt de 35 minutes au marché
de Pisac, Patricia réussit à se perdre pendant que je fais une pause
pipi. Je pars donc à sa recherche avec notre guide Pilar, qui crie son
nom dans tous les recoins du marché. Patricia est bien soulagée quand
elle nous aperçoit. Il faut dire qu'il n'est pas facile de s'orienter
dans les grands marchés. On retrouve à peu près les mêmes produits dans
tous les étals et on a peine à reconnaître par quelle ruelle on a déjà
passé.
.
Après la visite des ruines incas de Pisac et d'Ollantaytambo, nous quittons le groupe pour nous rendre à l'hôtel El Albergue en mototaxi. L'hôtel est situé à une vingtaine de minutes de marche de la place centrale, tout près de la voie ferrée où le train pour Machu Picchu passe plusieurs fois par jour. Les gens sont très gentils et accommodants mais l'inconvénient est qu'il faut constamment faire la navette entre l'hôtel et le village pour manger, effectuer les visites et les courses.
Ollantaytambo
est un charmant village indien situé à 2800 mètres d'altitude. Il fut un
important centre militaire et religieux au temps des Incas. Les maisons
modernes se sont insérées dans le tracé ancien du village inca. Plusieurs
maisons d'aujourd'hui sont construites sur les restes de murs des maisons
anciennes. Tôt le lendemain matin, nous nous rendons aux ruines du site
inca. Quelle différence avec la visite d'hier! Il n'y a que quelques
personnes sur le site, ce qui nous permet de visiter à notre aise. Nous
rencontrons un petit garçon de 8 ans, Romulo, qui nous offre ses services comme
guide. A défaut de nous servir de guide, il nous quête des bonbons.
Patricia lui donne une barre de fruits et nous lui expliquons tant bien que mal
que c'est meilleur pour la santé. Nous ne sommes pas sûres qu'il soit de
notre avis
Nous louons
ensuite les services d'un taxi pour faire la tournée de divers sites et
villages de la Vallée Sacrée. A la sortie d'Ollantaytambo, nous longeons
le mur aux cent fenêtres, datant de l'époque inca, pour déboucher sur
la plaine de la rivière Urubamba. Notre premier arrêt est aux Salineras
de Maras. Le chauffeur nous dépose au pied de la piste de 2 kilomètres
toute en ascension, que nous faisons en une heure; excellente pratique pour le
chemin de l'Inca qui nous attend dans quelques jours. Au début du
sentier, nous passons près d'un petit cimetière tout garni de fleurs.
Les Salineras
sont de grands bassins où l'on fait évaporer l'eau très salée qui provient de
sources dans la montagne, pour en extraire le sel. Ces dépôts salins
étaient déjà exploités au temps des Incas. Aujourd'hui, les bassins sont
la propriété de diverses familles et se transmettent de père en fils.
Les salineras |
Nous nous
rendons ensuite à Moray où les Incas pratiquaient la culture en terrasses en
forme de cercles concentriques dans des cavités naturelles. La plus grande
terrasse a 15 niveaux. La différence de température entre les terrasses
du haut et celles du bas produisait d’intenses microclimats ce qui permettait
de varier les cultures. C’est journée de sorties éducatives pour les
écoliers de la région; plusieurs groupes, en compagnie de leur professeur,
s’amusent à escalader les terrasses et à faire des rondes ou à jouer sur les
murets.
Culture en terrasses à Moray |
En route pour
Chinchero, nous traversons une vallée aux superbes paysages avec la
montagne en arrière-plan. La région paraît désertique vu la saison sèche
mais durant la saison des pluies, on y cultive divers produits dont les
patates. Au Pérou, on en cultive jusqu’à 4,000 variétés. Chinchero
est une charmante petite ville andéenne perchée à 3800 mètres d’altitude. Ses
habitants proviennent de 12 communautés indigènes différentes. Nous
visitons rapidement le site archéologique puis nous encourageons l'économie locale
en achetant deux nappes au petit marché du village.
Chinchero |
Sur le chemin
du retour, nous nous arrêtons dans un restaurant à Urubamba, pour manger la
fameuse petite truite de rivière pour laquelle la région est renommée. La
mienne avait sûrement vu de meilleurs jours car elle me rend malade.
De retour à
Ollantaytambo, nous préparons nos bagages et allons au lit tôt pour être en
forme afin d'affronter notre périple du lendemain sur le Chemin de l'Inca.
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