jeudi 29 mai 2014

Puno

En ce dimanche matin, nous nous rendons à la Plaza de Armas de Puno pour une dernière promenade avant notre départ pour Arequipa. À notre grande surprise, nous apercevons des troupes de la marine, de l'aviation et de l'armée de terre assemblées sur la place publique, armes à la main.  Nous pourrions être les témoins d'une révolution sans le savoir ... mais non, nous arrivons en pleine parade. 

Plaza de Armas


Et, oui! Tous les dimanches, les gens de la région défilent avec fierté, parés de leurs plus beaux atours.  On nous avait dit que la ville de Puno avait peu d’attraits, mais ces gens-là n’avaient sûrement pas eu la chance d’y être en cette journée spéciale. Divers groupes, portant leurs habits traditionnels ou de travail, font également partie de la parade. Ils représentent des commerces ou des associations locales. 




Nous rencontrons un groupe de musiciens d'une tribu indienne locale  qui font de la musique cérémoniale.  Le chef du groupe parle anglais et nous raconte qu'il a participé à une rencontre internationale de tribus autochtones au Canada, dans la ville de Québec il y a deux ans. Il garde un excellent souvenir de l'accueil qu'il a reçu et se propose d'y retourner un jour. Le coeur léger et l’esprit à la fête, nous retournons à l’hôtel Plaza Mayor préparer nos bagages et faire nos adieux au personnel fort sympathique et serviable de l'hôtel.   

En fin de journée, nous prenons l'autobus pour Arequipa en faisant un détour par Juliaca.  Le trajet dure 5 heures et cela nous paraît une éternité. La route n’est pas toujours en bon état et c’est probablement pourquoi nous avons des papillons dans l'estomac. Pour distraire les passagers, l'hôtesse nous distribue des cartes de bingo.  Elle doit jongler, sur ses talons effilés, avec son micro, son boulier et ses feuilles. Pas facile le travail d’hôtesse sur les autobus du Pérou!




Arequipa

Nous débutons notre première journée à Arequipa par une visite au Couvent de Santa Catalina.  Le couvent, habité par des Carmélites, fut fondé en 1579, moins de 40 ans après l'arrivée des Espagnols au Pérou.  Il est construit en pierres volcaniques blanches (sillard).  Le couvent est comme une ville à l'intérieur de la ville d'Arequipa.  Il comprend 65 petites maisons pouvant abriter une, deux ou trois religieuses chacune.  Six rues à l'intérieur des murs portent le nom de villes espagnoles: Cordoba, Tolède, Séville, Malaga, Burgos et Granada.  Le couvent comprend également trois cloîtres: celui des novices,  des orangers et le cloître majeur. 

Couvent Santa Catalina


Les murs qui longent les rues et les cloîtres sont peints en bleu vif, ocre ou oranger et on retrouve des fleurs partout.  Une terrasse offre une vue sur toute la ville et sur les montagnes qui l'entourent.  Le couvent possède aussi un lavoir et un cimetière. Il fut un temps où il abritait jusqu'à 500 religieuses.  Vers 1800 on y retrouvait même une petite école privée où les jeunes filles de la noblesse venaient apprendre à lire, à écrire et à jouer de la musique.


Le lavoir
A l'époque, la deuxième fille des familles de la noblesse espagnole était dédiée à la vie religieuse, ce qui assurait le salut aux autres membres de la famille.  Ces jeunes filles entraient au couvent vers l'âge de 12 ans comme novices.  Après quatre ans de noviciat, elles devenaient religieuses et portaient le voile noir.  Les parents donnaient une dot de 1000 à 2400 pesos, ce qui était une somme considérable à l'époque.  La dot pouvait aussi inclure de la vaisselle de qualité, des meubles et autres articles de luxe.  En plus de leur dot, les jeunes filles pouvaient apporter avec elles 25 objets qu'elles utilisaient pour meubler leur maison achetée par leur famille.  Elles pouvaient aussi amener avec elles jusqu'à 4 servantes qui s'occupaient de faire la cuisine, laver le linge et entretenir la maison.  Chaque famille était responsable de nourrir leur fille et les servantes pouvaient sortir du couvent pour aller chercher les denrées dont elles avaient besoin.   Les religieuses pouvaient recevoir la visite de leur famille une fois par année



En 1871, le Pape Pie IX a imposé la réforme des couvents.  Les servantes durent quitter le couvent mais certaines choisirent de devenir religieuses.  Le mode de vie devint plus sévère et plus austère.  Les religieuses durent quitter leurs maisons à l'intérieur du couvent pour vivre en communauté, faire elles-mêmes la cuisine et l'entretien et dormir dans de grands dortoirs. Le couvent est ouvert au public depuis 1970. Environ 25 religieuses, des Péruviennes de 18 à 80 ans, y habitent aujourd'hui.


Après cette visite, nous allons manger sur une terrasse surplombant la Plaza de Armas, ayant vue sur la cathédrale et les montagnes.  Nous payons pour la vue, car la soupe est absolument infecte et baigne dans la graisse.  C'est la plus mauvaise que nous mangeons depuis notre arrivée au Pérou.  Nous décidons d'aller finir notre repas au petit restaurant ayant pignon sur rue où nous avons pris un délicieux café au lait le matin.


En après-midi, nous nous rendons visiter le Musée Santuarios Andinos dont les expositions portent sur les offrandes humaines dans les montagnes au temps des Incas.  En 1995, au sommet du volcan Ampato, des anthropologues ont trouvé la momie d'une jeune fille Inca en position foetale et enveloppée de riches tissus. Au moment de sa mort, vers les années 1445, elle avait 12 ou 13 ans.  On lui a donné le nom de Juanita.  Elle avait été offerte en sacrifice aux dieux de la montagne Ampato par les prêtres Incas.  Après de grands rites et festivités, Juanita a été endormie avant d’être tuée d'un coup sur la tempe droite.  Les vêtements et les offrandes trouvés près d'elle, démontrent qu'elle venait d'une famille noble.  Son corps a été conservé dans les glaces de la montagne pendant 500 ans.  Les chercheurs procèdent à des études d'ADN pour obtenir d'autres informations sur cette jeune fille.

Nous passons le reste de l'après-midi à nous promener dans les rues autour de la Plaza de Armas qui sont bordées de restaurants, de petites boutiques et d'agences de voyage.  Nous arpentons les rues San Francisco, Santa Catalina et Jerusalén à maintes reprises, à la recherche d'une agence pour notre séjour au Canyon Colca.  Nous visitons quelques vieilles demeures coloniales, des musées, des églises et faisons plusieurs achats.  Nos sacs à dos deviennent de plus en plus lourds et n'ont plus un seul espace libre.


mardi 27 mai 2014

Vallée et Canyon Colca

Pas besoin de réveille-matin ce matin car à 6h00 une pétarade de feux d'artifices retentissent dans l'air, suivie d’une musique de fanfare.  C'est jour de fête à Arequipa. Nous quittons l'hôtel La Casa de Melgar pour nous rendre dans la Vallée et le Canyon Colca.  Cet hôtel, bien que très bien coté dans les guides de voyage, nous a beaucoup déçu.  Il est situé dans l'ancienne demeure d'un évêque d'Arequipa mais il est mal entretenu et d'aspect négligé.  L'accueil n'est pas chaleureux et le petit déjeuner est très décevant.  La dame en charge de la petite cafétéria a des allures de mère supérieure très autoritaire et nous n'osons même pas lui dire que son café est imbuvable.


Le petit autobus de l'agence Illary vient nous chercher à 8h30.  Nous sommes 12 passagers à bord.  La région au nord d'Arequipa est très pauvre. On n'y voit que des tas de pierres, de briques et de la terre.  Les habitants vivent dans de petites maisons délabrées.

La route grimpe rapidement dans la montagne. C'est une région très aride et désertique; il n'y pousse que des cactus.  Nous arrivons à un village de bergers qui sert aussi de relais d'approvisionnement pour les gens des villages des montagnes.

À l'approche de la réserve nationale des Salinas et d'Aguada Blanco, nous apercevons un troupeau de vicuñas et d'alpacas dans la plaine.  Comme les chameaux, les vicuñas peuvent passer 3 jours sans boire car ils accumulent de l'eau dans 2 petites poches situées chaque coté de leurs omoplates.  Les vicuñas sont une espèce protégée.  Il est défendu de les tuer; seuls les Indiens ont l'autorisation de tondre leur laine, laquelle se vend 500$ le kilogramme.  Pour obtenir 1 kg de laine, il faut tondre de 5 à 8 vicuñas.

Vicuñas 
Alcapas

Nous arrivons au col Patapampa qui est à 4800 mètres d'altitude; l'air est rare et notre respiration devient plus difficile.  Malgré un ciel bleu, il fait froid et c'est venteux.  Nous apercevons quelques villageoises assises sur un muret de pierres offrant aux touristes les articles qu'elles ont confectionnés.  Tout autour se trouvent des sculptures de pierres par milliers que les habitants érigent en hommage aux dieux de la montagne.

Col Patapampa


Nous descendons enfin dans la Vallée Colca qui se trouve à 3600 mètres d'altitude.  La route de terre et de roches est sinueuse et contourne les montagnes.  Nous apercevons enfin le petit village de Chivay entouré de nombreuses terrasses agricoles datant d'avant la période des Incas.  À l'époque des Incas, les récoltes de ces terrasses étaient partagées avec les peuples de la côte du Pacifique et des montagnes.  C'était en quelque sorte le grenier du Pérou.


Village de Chivay
Un bon buffet nous attend dans un restaurant de la ville et la nourriture est abondante et délicieuse.  Notre guide, Gonzalo, nous laisse à la Place centrale pendant qu'il va reconduire les autres passagers à leur hôtel.  Il nous conduit ensuite au Colca Lodge situé quelques kjilomètres plus loin, près du village Coporaque, le long du Canyon Colca.  

C'est un luxe que Pauline et moi nous nous offrons car c'est un endroit de rêve, digne de la Reine Isabelle d'Espagne qui y a séjourné en 1999.  Le lodge a 4 grands bassins d'eaux thermales dans lesquels nous nous prélassons pendant une heure en prenant un cocktail (Pisco Sour) avec comme fond sonore, le meuglement des vaches qui regagnent leur quartier de nuit.  Notre chambre est vaste et décorée avec goût.  La douillette blanche et les oreillers de plume laissent présager une nuit confortable.  Le personnel pousse même les bons soins jusqu'à mettre une bouillotte sous nos draps.  Nous terminons la journée par un délicieux souper à la chandelle en compagnie d'un couple d'anglais fort sympathique rencontré dans les bains thermaux.  Demain, nous quitterons ce petit coin de paradis à 6h30 pour nous rendre au Canyon Colca, au lieu-dit Cruz del Condor, afin d'observer le vol majestueux du fameux condor.


Colca Lodge
Vers 5h00 du matin, nous sortons de nos lits douillets avec regret.  Le chauffeur vient nous chercher à 6h30 et nous rejoignons les autres membres du groupe devant l'église du village de Yanque.  Malgré l'heure matinale, une troupe de jeunes danseuses exécutent la danse des amoureux au son de la musique.  Les rôles de garçons sont tenus par des filles déguisées car à l'origine filles et garçons ne pouvaient pas danser ensemble.



Nous nous engageons dans la vallée Colca ainsi appelée à cause des caches de nourriture creusées dans le sol qui servaient au temps des Incas à conserver les aliments et qu'on appelait colca.  La vallée Colca est très fertile car elle est irriguée toute l'année par l'eau des glaciers, par la neige en hiver et la pluie en été.  Des mines de cuivre sont aussi exploitées dans la région.


Pour nous rendre observer ces oiseaux au Cruz del Condor, nous longeons le Canyon Colca qui atteint à certains endroits plus de 3000 mètres de profondeur.  À cet endroit, le canyon a 1800 mètres de profondeur.  Et nous attendons patiemment pendant plusieurs heures la venue des condors ....


Au Cruz del Condor
Le condor peut voler jusqu'à 6000 mètres d'altitude et à 165 km à l'heure.  On peut l'observer le matin car les courants d'air chaud l'aident à prendre son envol.  Le condor peut vivre jusqu'à 50 ans.  La femelle a un petit chaque 2 ou 3 ans.  Le mâle et la femelle se relaient pour couver et nourrir le petit.  Le jeune condor commence à apprendre à voler vers 6 mois mais il reste avec ses parents 2 ou 3 ans.  Quand le petit quitte le nid, les parents se laissent.  Les ailes du condor ont une envergure de 3,5 metres et le condor peut peser de 12 à 60 kg.  C'est un carnassier qui se nourrit de viande morte, vieille d'au moins 3 jours.  Comme le serpent et le puma, les Incas croyaient que le condor était le messager des dieux, aussi le vénéraient-ils.

Malheureusement les meilleurs mois pour observer les condors sont juillet et août et peu sont au rendez-vous lors de notre passage.

Nous reprenons la route vers Arequipa en faisant quelques arrêts dans les petits villages de la région où les habitants maintiennent encore les coutumes ancestrales et portent les vêtements traditionnels.  Les femmes portent des chapeaux brodés de fleurs et de larges jupes.  Nous tombons sous le charme d’une église fort jolie que nous ne pouvons malheureusement pas visiter car elle est interdite aux visiteurs, des voleurs l’ayant dépouillée de ses richesses quelques jours auparavant.


De retour à Arequipa,  nous soupons au restaurant Zig Zag au décor chic et où nous sommes accueillies avec empressement.  Le propriétaire possède une ferme d'autruches et en a fait la spécialité de son restaurant. Nous goûtons à cette viande pour la première fois.  Elle ressemble à du boeuf, tout en étant beaucoup moins grasse.  C'était tout à fait délicieux!



dimanche 25 mai 2014

Cajamarca

Patricia est malade aujourd'hui. Les mets servis trop en abondance la veille dans un restaurant de la ville ne lui ont pas réussi.   Elle reste à l'hôtel pour se reposer et je pars en excursion à Cumbe Mayo.



Les maisons dans la campagne à l'extérieur de Cajamarca, sont construites de rangs de pierres qui alternent avec des rangs de briques d'adobe (terre et herbe ichu).  Le jour, les pierres absorbent la chaleur du soleil ce qui contribue à garder la maison plus chaude la nuit.  Ce type de construction résiste mieux aux tremblements de terre qui sont fréquents dans cette région.


L'agriculture est l'industrie principale de la région. On y retrouve de grands troupeaux de vaches et une production considérable de lait et de fromage.  On fait aussi l'élevage des moutons qui fournissent la laine pour l'habillement car il fait froid dans les montagnes.  Les hommes portent d'épais pantalons de laine et les femmes plusieurs jupes superposées, parfois jusqu'à sept ou huit.  Hommes et femmes portent un sombrero tissé très serré dont la calotte est très haute.  En plus de protéger du soleil, il sert à puiser de l'eau dans les lacs et rivières ainsi que de mesure pour le troc de produits, pratique courante encore aujourd'hui dans cette région (ex: un sombrero de patates en échange d'un sombrero d’haricots).  Des mines sont aussi exploitées dans la région et de nombreux ouvriers viennent de l'extérieur de Cajamarca pour y travailler.


Sur les lieux, la civilisation cajamarca a construit un canal pour amener l'eau de la montagne jusqu'à Cajamarca.  Le canal avait deux fonctions: religieuse et agricole.  Sur 9 kilomètres de longueur, le canal alimentait les terres agricoles. De construction ingénieuse, il est sculpté dans la pierre volcanique et comprend des segments en zigzag pour ralentir le courant et réduire l'érosion.  On a retrouvé tout près du canal un autel de pierres sur lequel on sacrifiait des animaux aux dieux et dont le sang se mêlait à l'eau du canal.  À quelques endroits le long du canal, on peut voir des pétroglyphes dans la pierre.  Le canal date de 1000 ans avant J.C.



Dans l'après-midi, je visite la cathédrale ainsi que l’église San Francisco avec son petit musée d'objets religieux et ses catacombes; les deux sont construites en pierres volcaniques avec des façades sculptées.  L'autel principal dans la cathédrale est sculpté en bois et recouvert de feuilles d'or.  Comme dans toutes les églises visitées, les statues, de bois ou de plâtre, portent de magnifiques vêtements brodés de fils d'or et d'argent et souvent décorés de pierres précieuses.








La journée se termine par la visite du "Cuarto del Rescate",  la cellule où l'empereur inca Atahualpa fut emprisonné en 1532 par le conquérant espagnol, Francisco Pizzaro, avant d'être exécuté sur la Plaza de Armas, malgré qu’il ait promis de remplir plusieurs fois sa cellule d’or et d’argent si les Espagnols lui épargnaient la vie.






Ce matin je me sens mieux.  Chose certaine, je ne veux plus voir les murs de notre chambre où j'ai passé la journée précédente à l'horizontal.  La ville bourdonne d'activités aujourd'hui; c'est la fin de l'année scolaire et les étudiants arrivent en grand nombre par autobus pour visiter la ville de Cajamarca et ses alentours.


Nous souhaitons visiter le petit village d'Otuzco, célèbre pour ses "ventanillas" (niches funéraires), mais aucune agence locale n'offre cette activité en matinée.  Comme nous prenons l'avion pour Lima en fin d'après-midi, nous ne pouvons pas nous joindre aux groupes partant vers 15h00. Nous hélons un taxi sur la place centrale et, après discussion tenue en espagnol par Pauline qui se débrouille de mieux en mieux, nous établissons notre itinéraire et le prix avant de quitter la ville.  Le taxi n'est pas un carosse et il a sûrement bien des années d'usure mais il est beaucoup plus confortable que le mini-bus délabré que Pauline a pris hier.

À l'entrée du site des "Ventanillas d'Otuzco", un guide nous offre ses services contre une contribution volontaire mais malheureusement il ne parle pas anglais.  Ses explications en espagnol sont toutefois très claires et nous réussissons à les comprendre.  Il nous apprend qu'il a fait des études à Cajamarca pour devenir guide mais qu'il a fait la fête plutôt que d'apprendre l'anglais, ce qui le limite beaucoup dans ses possibilités d'emploi.  Maintenant qu'il est marié et a deux jeunes enfants, il n'a plus les moyens de retourner aux études.  En plus d'un pourboire, nous lui laissons quelques petits cadeaux pour ses enfants.


Les "ventanillas" étaient un lieu de sépulture pour les nobles de la région de Cajamarca de 1130 avant J.C. jusqu'à 1240 de notre ère. Le site d'Otuzco comprend 337 niches sculptées à même la pierre volcanique.  Chacune abritait un défunt mais certaines servaient à la sépulture de toute une famille, dont une qui mesure 8 mètres de profondeur et contient 7 petites niches latérales.  Une fois placé en position foetale et enveloppé de tissus, le corps était déposé à la verticale dans un trou à l'intérieur de la niche, accompagné d'objets pouvant servir dans la vie de l'au-delà.  Une porte servait ensuite à fermer la niche.  Malheureusement, avant que le site soit protégé, des pilleurs de tombes appelés "Huaqueros" ont vidé les niches de leurs objets précieux pour les vendre au marché noir.  L'érosion de la pierre volcanique par l'action de la pluie a aussi beaucoup endommagé les ventanillas.  Le site attira l'attention d'archéologues en 1937. Depuis, il a été aménagé pour permettre les visites tout en protégeant ce qu'il reste du lieu.

Ventanillas d'Otuzco, ancien lieu de sépulture

Ventanilla pour une famille entière

Nous terminons notre séjour à Cajamarca par une visite du complexe architectural de Belén, construit presqu'entièrement en pierres volcaniques.  La façade de l'église est une des plus belles de toute l'architecture coloniale du Pérou.  L'hôpital pour hommes, tenu par des Franciscains dès 1630, ne sert plus aujourd'hui mais est ouvert aux visiteurs.  A l'époque, tous les lits faisaient face à un autel et à une statue de la Vierge de la piété pour inciter les patients à la prière. L'hôpital pour femmes est devenu un musée archéologique et ethnographique.


Nous nous envolons vers Lima en fin d'après-midi avec la compagnie Aero Condor.  À l'embarquement, cette compagnie veut tout savoir de nous: on nous pèse et on nous demande notre âge (et nous avons été honnêtes!!!).  Les terroristes ne semblent pas être leur première préoccupation.

Notre voyage s'achève car de Lima nous nous envolerons demain vers le Canada.  Mais avant, nous passons la journée dans le joli quartier Miraflores où nous dégustons le meilleur ceviche au monde. 

Nous gardons un beau souvenir de tous les endroits visités et des Péruviens qui nous ont chaleureusement accueillies et offert leur aide.  

Nous aurions aimé passer un jour de plus dans les villes de Cuzco et d'Arequipa et avoir choisi de séjourner à l'Île Amantani au lieu de l'Île Taquile au Lac Titicaca.  Ceci fait partie des découvertes que l'on fait jour après jour et selon nos coups de coeur, ce qu'aucun guide de voyage ne peut nous transmettre.