vendredi 6 juin 2014

Machu Picchu

Après notre descente du col d’Intipunku, à la fin du Chemin de l’Inca, nous nous promenons dans Machu Picchu avec notre guide, Edison, pendant une couple d'heures et visitons tous les quartiers de cette ville ancienne tels que les quartiers des paysans, des temples, de la royauté, des notables, des artisans et des fontaines.  On ne peut que s'émerveiller devant l'ingéniosité des Incas et la complexité de ces ouvrages de pierre. Il est impossible de faire une description complète de ce splendide site dans une chronique comme la nôtre, de nombreux ouvrages remplissent très bien cette fonction; mais on peut noter quelques particularités intéressantes.

Machu Picchu


Machu Picchu a été construite sur une carrière de pierre qui a fourni tous les matériaux servant à la construction des bâtiments.  Le site est bordé de terrasses cultivées et d'autres servant de soutien aux murs de la ville laquelle possède une seule porte d'entrée.  Le quartier des fontaines comprend seize petits bassins en gradins, avec des canalisations qui fonctionnent  encore aujourd'hui. Les Incas n'utilisaient pas de mortier dans leurs constructions. Les pierres étaient si bien taillées  qu'elles s'imbriquaient  parfaitement les unes sur les autres.  Sur un tertre, derrière le temple  principal,  une pierre en forme de prisme (Intihuatana - lieu où l'on attache le soleil) aurait servi de cadran solaire et de calendrier pour déterminer le solstice d'été.


Intihuatana
 La visite terminée, Edison et Bill nous quittent et nous rentrons au Machu Picchu Inn à Aguas Calientes où une douche chaude est un baume pour nos muscles endoloris.

Patricia jure que son prochain voyage sera en terrain plat plat plat!

 Le lendemain, nous nous levons à 5h00 afin de retourner visiter Machu Picchu au lever du jour, avant l'arrivée en masse des touristes.  Nous prenons l'autobus de 6h00 à Aguas Calientes et déjà la file est longue à la station d'autobus.  Le calme et la beauté de cette ancienne ville inca, construite en étages aux environs de l'an 1450, nous font oublier nos jambes encore endolories.  Machu Picchu a été construite, habitée et abandonnée (on se sait pas pourquoi) dans l'espace de 100 ans.  Elle fut découverte en 1911 par l'historien américain Hiram Bingham. 

Nous nous imaginons être deux princesses incas faisant leur promenade matinale sur la place publique, après que nos servantes nous aient donné notre bain et nous aient vêtues de nos costumes magnifiques.  Mais aucun porteur à l'horizon pour nous transporter à nos quartiers royaux au haut de la ville où se trouve le temple aux 3 fenêtres desquelles le bleu du ciel se laisse entrevoir.

Dans le quartier des artisans, nous apercevons une petite famille de chinchillas, camouflés dans le feuillage d'une falaise, qui nous observent timidement. Le temps d'une photo et ils disparaissent.



A notre retour à Aguas Calientes, nous nous rendons aux bains d'eaux thermales situés à l'extrémité est de la ville.  En route, nous nous louons chacune un maillot de bain pour 2 soles (0,65$) et nous allons nous prélasser dans les bassins d'eau allant de froide, à modérée, à très chaude. Nos muscles s'en portent mieux maintenant.

Notre petit déjeuner est digéré depuis longtemps et nos estomacs réclament un repas soutenant.  Nous nous rendons au restaurant Inca Wasi (maison des Incas) où nous commandons de la truite apprêtée de diverses façons: farcie aux tomates et oignons, farcie aux asperges, tomates, oignons avec sauce au fromage. Ce repas nous fait oublier la truite douteuse qui nous a été servie à Urubamba et qui a rendu Pauline malade. Un groupe de musiciens ajoute une atmosphère de fête avec leur musique entraînante et leurs chansons mélodieuses.

Les eaux thermales d'Agua Calientes

Restaurant Inca Wasi
Nous quittons l'hôtel Machu Picchu Inn avec nos 2 sacs à dos, accrochés au dos et à l'avant et nous nous rendons à pied à la station de train où nous prenons le train Vistadome pour Cuzco à 15h30.  Comme à tous les après-midi dans cette région, le ciel se couvre et il commence à pleuvoir.  Lorsque le train s'arrête à Ollantaytambo, un employé de l'hôtel El Albergue nous attend sur le quai pour nous remettre les sacs de souvenirs que nous y avions laissés.  Ouf! quel soulagement! Nous étions un peu inquiètes de ne pouvoir les récupérer. 

Le trajet en train, d'une durée de 4 heures, s’écoule rapidement; un animateur costumé danse au son de la musique péruvienne, puis de jolies filles défilent dans des vêtements de haute qualité et de très bon goût.  Malheureusement ils sont au-dessus de nos moyens et nous ne pouvons en acheter.


A notre arrivée à Cuzco, nous prenons un taxi pour nous rendre à l'hôtel  Rumi Punku.  Le chauffeur n'est pas très honnête et il ne remet pas le change exact à Pauline, ce qu'elle ne réalise pas sur le moment car elle n'a pas ses lunettes de lecture et il fait très sombre.
Ceci ne nous empêche pas de nous rendre à nouveau au restaurant A mi Manera pour célébrer le succès de notre marche sur le Chemin de l'Inca.  Le serveur nous reconnaît et nous accueille chaleureusement. Au cours du repas, un groupe de musiciens jouent de la musique péruvienne avec des flûtes de pan, flûtes à bec, guitares, mandolines et percussions, tout en chantant en harmonie.  Nous ne pouvons demander mieux pour un soir de fête.

Notre départ de Cuzco pour Puno est accompagné de quelques mésaventures.  A l’aéroport, la préposée m’informe que mon billet d’avion n’est pas dans mon livret et que je ne peux pas prendre l’avion sans celui-ci.  Nous lui expliquons qu’il a probablement été enlevé par erreur lors d’un précédent vol à l'intérieur du Pérou.  Après quelques hésitations, elle vérifie auprès de la compagnie Lan Peru et effectivement il avait été retiré de mon carnet par erreur à Lima.  Sur réception de la confirmation de la compagnie, je peux enfin prendre l’avion pour Juliaca.

Toujours à l'aéroport, en voulant payer un livre avec un billet de 50 soles, le préposé m’informe que c’est un faux.  J’ai obtenu ce billet en achetant des piles pour ma caméra à Cuzco et en payant avec un billet de 100 soles.  Les vendeurs refilent ces faux billets aux touristes car nous pouvons difficilement voir la différence. J’ai perdu 22$ canadien et j’ai appris comment reconnaître les vrais des faux.

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